Cet article a été publié sur un autre blog, avant d'être transféré ici. Il date du 11 septembre 2017.
Il y a un an, j’envisageais de faire une partie de mes études en Italie. L’idée est restée logée dans ma tête pendant quelques jours voire quelques semaines mais dans le fond, je savais que je ne le ferais pas. Parce que même si j’étais consciente de tout ce que ça pouvait m’apporter, je resté figée sur toutes les choses qui pouvaient mal tourner. En deux mot, j’avais peur.
«Planté devant ce bâtiment, j’apprends quelque chose sur la peur. J’apprend qu’elle n’est pas le fantasme vain d’un individu qui a peut-être peur envie qui lui arrive quelque chose d’important, même si ce quelque chose est horrible. Ce n’est pas le dégoût qui m’inspira jadis la vue d’un inconnue mort, ni mon souffle coupé en entendant quelqu’un armé un fusil devant chez Becca. Impossible de juguler cette peur par des exercices respiratoires. Elle n’a rien à voir avec aucune de celles que j’ai déjà ressentis. C’est l’émotion la plus primitive de toutes, la sensation qui nous accompagnait avant d’exister, avant que ce bâtiment n’existe, avant que la terre n’existe. C’est la peur qui poussa un poisson à ramper jusqu’à la terre ferme et à développer des poumons, la peur qui nous apprend à courir, la peur qui nous conduit à enterrer nos morts.»
Cette extrait provient d’un roman écrit par John Green intitulé La face caché de Margo. Si je n’ai pas aimé le roman autant que je l’espérais, j’adore de tout cœur cet extrait parce qu’il est vrai. Néanmoins, je crois pouvoir dire que je n’ai jamais ressenti cette peur qu’il évoque à la fin. Celle contre laquelle on ne peut rien.
Cependant, il y a des peurs plus ou moins irrationnelles contre lesquelles on peut agir, contre lesquelles on peut se battre. Et je pense que vous le savez déjà, le seul moyen de vaincre ses peur, c’est de les affronter.
C’est donc ce que j’ai décidé de faire cette année. Affronter mes peurs et particulièrement celle qui m’empêche de faire un séjour scolaire à l’étranger. Pour tout vous dire, j’ai pris la décision de monter un dossier de candidature pour étudier un semestre au Québec.
Oui l’Italie s’est transformé en Québec tout simplement parce que contrairement à l’Italie, au Québec on parle français. Et il se trouve que je suis une francophone native qui angoisse facilement. Et donc supprimer la barrière de la langue en choisissant le Québec, c’est une angoisse en moins.
Parce que oui, j’angoisse vraiment beaucoup à l’idée de partir quelques mois dans un pays qui n’est pas le mien, un pays où je ne connais personne. Mais j’ai décidé de ne pas laisser cette peur m’empêcher d’accomplir un voyage qui, je le sais déjà, sera extraordinaire. J’ai décidé de me donner toutes les chances du monde.
Je pense que l’on a tous des rêves, des expériences, des choses que l’on souhaite accomplir dans sa vie mais que l’on ne fait pas parce que l’on ose pas. Parce qu’à chaque fois que ça nous traverse l’esprit, la peur nous envahit et on ne saute pas le pas. Et comme dirait Bigflo et Oli, c’est dommage.
Aujourd’hui, je vous conseille donc d’essayer, de prendre votre courage à deux mains et de vous jetez à l’eau. Il n’existe pas d’autre solution pour faire disparaître cette peur, que de l’affronter. Et je sais que c’est loin d’être facile mais je m’engage à le faire chaque jour, si vous aussi.
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