mardi 26 avril 2022

Se sentir bien chez soi

 Cet article a été publié sur un autre blog, avant d'être transféré ici. Il date du 15 mai 2017.

Cela fait quasiment 10 mois que j’ai emménagé dans un logement universitaire seule. Je me souviens les premiers jours, je ne me sentais pas chez moi. Je voyais mon studio comme un endroit provisoire. Mon chez moi c’était ma maison familiale. Mais aujourd’hui les choses ont bien changées. Quand je passe la porte de mon mini studio, j’ai le sentiment que je suis enfin chez moi, dans ma maison, dans mon cocon, mon petit endroit rien qu’à moi où je suis libre de manger sur le lit, rester en boubou (robe africaine hyper confortable) toute la journée. Chez moi. Mais il n’y a pas que ce logement universitaire où je me sens bien. Il y a aussi ma maison familiale et chez ma grand-mère. Du coup je me suis interrogé sur la/les raison(s) qui font que je me sens chez moi dans ces endroits.

Pour la maison familiale c’est très facile à dire : ce sont les gens, ma famille, principalement ma mère, qui font que je ressens ce sentiment. Quelque soit l’endroit où je suis, quand elle est là, je me sens bien. Avec ma famille, on a l’habitude de déménager tous les deux ans, on reste dans la même ville mais on bouge pour la simple et bonne raison qu’on se lasse de notre habitation. Du coup, je n’ai pas vraiment de lien avec la maison dans laquelle j’habite, en elle même. C’est vraiment ma mère, ma sœur, mon beau-père que je retrouve toujours là-bas qui crée ce sentiment.

Pour ce qui est de chez ma grand-mère, c’est un peu la même chose même si c’est un peu différent. Je ne suis pas particulièrement proche avec mes grands parents. Cependant, c’est notre quartier générale familiale, là où en lieu la plupart des repas de familles, des anniversaires.. Et puis surtout, c’est le refuge de ma maman et tous ses frères et sœurs. Quand ils ont besoin de s’éloigner de leur propre domicile familiale, ils se rendent là-bas, toujours. Par conséquent, c’est un peu ma seconde maison à moi. Là où j’irai en cas de soucis, si je ne pouvais pas aller dans ma maison familiale.

Finalement on arrive à mon troisième chez moi, mon logement universitaire. Et là c’est un peu compliqué parce qu’il n’y a pas de personnes qui vivent avec moi auxquelles je pourrai me rattacher. Je n’éprouve pas non plus d’affection particulière pour les 18 mètres carrés qui m’entourent quotidiennement. Du coup, j’ai d’abord pensé au temps, depuis le temps que j’y suis c’était peu être normal que je me sente chez moi. Mais je me suis rapidement rendu compte que ce n’était pas ça, que ça n’avait rien à voir avec le facteur temps. J’étais allongé sur mon lit regardant trois petits objets lorsque j’ai compris qu’ils faisaient tout. Que ces trois petits objets qui pourraient paraître insignifiants étaient la raison même de mon bien être.

Le premier est un plateau que j’utilise en décoration sur lequel est écrit Happy Hours. Il ne date pas d’il y a longtemps, en fait il a été acheté des mois avant mon emménagement spécialement pour ça. C’est le premier objet que j’ai acheté pour faire la décoration de ce logement. Mon deuxième objet de bien être est un mot en bois qui veut dire sourire en français. Ce n’est pas tant l’objet qui me procure ce fameux sentiment mais sa signification. Sourire. C’est mon mot préféré, mon éclat de soleil, ma devise ( d’où le nom de mon ancien blog Lire et Sourire). Ces sept petites lettres c’est tout moi. Et le troisième objet de bien être est le plus important, le plus vieux. C’est un petit bonhomme, fait de terre ou d’argile ou je ne sais quoi, qui tient un chat sans queue qui ressemble à s’y méprendre à une pierre. Je l’appelle mon gardien. Il a été fait par mes petites mains d’enfants et pour cette raison est associé à tellement de souvenirs. Depuis qu’il existe, il a toujours été dans ma chambre, sur mon bureau, puis sur ma bibliothèque et enfin sur petit meuble haut que je ne saurai nommer. Il est tombé des dizaines de fois, ce petit bonhomme (c’est comme ça que le chat a perdu sa queue) mais j’ai toujours veillé à le réparer. Avec de la colle d’abord, puis avec un bandage qui tient tous les morceaux en place. Jamais je voudrai m’en séparer.

Si je vous partage tout ça aujourd’hui c’est parce que j’apporte une importance particulière à ce sentiment si précieux. Se sentir bien chez soi. Et ce serait tellement merveilleux si tout le monde pouvait se sentir bien chez soi, si tout le monde pouvait avoir un chez-soi. C’est tout ce que je vous souhaite aujourd’hui. Trouver un endroit où vous vous sentez bien chez vous. Faites de chez vous, un endroit où vous sentez bien. Un endroit qui vous ressemble. Que ce soit grâce aux personnes qui y habitent, à la décoration ou à la saveur des murs. Peu importe ! Tant qu’il vous appartient, qu’il vous représente, que vous l’aimiez au point de le nommer votre maison.

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