jeudi 10 novembre 2022

Comme des images de Clémentine Beauvais

 Cet article a été écrit sur un autre blog, avant d'être transféré ici. Il date du 18 mai 2018.



Quatrième de couverture : 

Il était une fois des ados sages comme des images, au prestigieux lycée Henri-IV, à Paris. Un lycée où les élèves, dès la seconde, se voient déjà en avocat, en médecin, en ministre. L’histoire commence le jour où Léopoldine a rompu avec Timothée pour Aurélien. Ou bien le jour où Timothée, par vengeance peut-être, a envoyé un mail avec une vidéo de Léopoldine, à tout le monde. Ses amis, sa sœur jumelle Iseult, les profs, les lycéens, les parents : tout le monde.

Mon avis : 

Comme des images est un roman qui avait fait beaucoup parlé de lui lors de sa sortie. Je sais qu’il avait provoqué le coup de cœur chez pas mal de lecteur, et ce ne fut pas du tout le cas pour moi, bien au contraire. Le fait est que je n’ai pas aimé ce roman comme je l’aurais voulu.

Ce livre raconte donc l’histoire d’une jeune fille étudiant dans un lycée prestigieux qui voit toute son intimité se révéler aux yeux de tout le monde lorsque son ex petit-ami envoie un mail avec un lien sur une vidéo compromettante à tous les élèves, tous les profs, tous les parents… Cette intrigue racontée comme ça ne m’aurait pas tellement attiré mais la quatrième de couverture laissait présager un petit quelque chose en plus qui rendrait cette histoire plus intéressante, plus originale. Seulement ce petit truc n’est jamais arrivé et tout le roman m’a paru très commun, assez cliché, le fait que il y ait une vidéo qui tourne dans un prestigieux lycée, tout ça, tout ça. A mes yeux c’est un peu du déjà vu…

Mais c’est pas seulement ça qui a fait que je n’ai pas aimé. J’aurais pu apprécier malgré le manque d’originalité, s’il n’y avait pas eu ces personnages. Tout d’abord, il y a Léopoldine, la fille dont l’intimité est dévoilé, la principale concernée qui a une réaction tellement pas naturelle face à ce qui lui arrive. Disons simplement que passé les premières heures, elle ne réagit plus vraiment. Et j’ai trouvé ça extrêmement peu crédible et donc perturbant. Ensuite, il y a Iseult, sa sœur jumelle qui est un personnage assez difficile à cerner. Sa réaction par rapport à la vidéo est assez étrange, à la limite du compréhensible. Et enfin, il y a la narratrice, celle qui raconte l’histoire, la meilleur amie de Léopoldine dont j’ai mangé le prénom (d’ailleurs peut-être que je ne l’ai jamais su). Si les jumelles m’ont semblé assez incohérentes et difficiles à comprendre, la narratrice m’a semblé tout simplement bête. Comme si elle était incapable de comprendre vraiment les choses, comme si elle ne le voyait pas. Elle m’a aussi semblé assez immature, un peu trop gamine pour l’âge qu’elle a. En somme, aucun des personnages ne m’a plu, je crois que je n’ai pas réussi à les comprendre et c’est ce qui leur a porté préjudice.

De plus, un aspect qui m’a beaucoup dérangé c’est la durée de l’histoire. Le roman débute un tout petit peu avant que la vidéo soit envoyé et se termine à la fin de la journée où la vidéo a été révélée. Autrement dit, il n’y a pas vraiment d’avant, ni d’après et peut-être que c’était fait exprès mais j’aurais aimé que ce soit différent.

En outre, le roman était très addictif. Dés le début, on a envie d’avancer, de tourner les pages, de découvrir la fin. C’est la raison pour laquelle je l’ai lu très rapidement, je m’attendais à découvrir une surprise à la fin. Un truc qui change toute la donne, qui me donne les clefs pour comprendre enfin ces personnages. Et c’est peut-être parce que j’avais trop d’attente sur cette fin que j’ai été déçue. Cette fin m’a semblé très rapide, très prévisible, presque annoncé bien avant.

Pour conclure, j’ai vraiment été déçu par cette lecture. Je m’attendais à mieux, à être surprise, ou émue peut-être je ne sais pas. Au final, j’ai pas aimé grand chose et j’en ressors avec un sentiment d’incompréhension, que soit par rapport aux personnages, ou à la fin. J’ai l’impression de ne pas savoir saisi le sens de ce roman. Ou alors c’est qu’il y en avait pas.

Ma note : 5/10

« C’est ce que je comprend alors : on ne s’aime pas les uns les autres. Ou du moins pas souvent. On s’utilise pour des raisons de dignité ; pour que l’image qu’on renvoie aux autres soit la même que celle qu’on a de nous même. »

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